J'ai foulé le sol nigérian par une nuit pluvieuse. J'étais trop pressé de gagner mon hôtel que je ne me suis pas livré à une très grande observation. Je me suis dit, je prendrai ma revanche. Ma revanche, je l'ai prise le jour de mon départ. A 4 heures, j'étais déjà hors de mon lit et 30 minutes plus tard hors de ma chambre. Il m'a fallu encore 30 minutes pour trouver un taxi. Calcul mental : aux environs de 5 heures, me voici en train de faire de la "sociologie contemplative" dans les rues de Lagos. Oui, au moins là, on peut parler de rues. Larges, spacieuses et nombreuses aussi, mon chauffeur en abusait et roulait à une grande vitesse. Néanmoins, je puis voir à cette heure déjà des employés descendre des bus sur leurs lieux de travail. Certains devraient habiter loin et pour éviter d'être coincés dans les embouteillages, ils se lèvent tôt.
Parlons des embouteillages, ça ne manque pas à Lagos, à n'importe quelle heure du jour. Vers 5 h 30, des cordons se formaient déjà sur certaines voies. On peut les éviter c'est ce que m'a appris, Emeka, l'un des mes nouveaux amis. Il suffisait de prendre des raccourcis que les gens ignorent et hop on se retrouve sur une rue dégagée.
Arrivé à Lagos vers 21 heures, notre car n'a pu larguer au terminal que vers 23 heures. Il nous aurait fallu deux heures pour gagner l'hôtel ce jour-là. Mais Emeka a dirigé notre chauffeur sur une route. Tous deux, ont discuté du parcours et pris des grandes décisions. Pas une minute à perdre, un et deux détours, nous étions déjà très loin. Bravo Emeka, Truly, You are a Lagos boy !
Revenons au matin de mon départ, mon guide croyait que le terminal se trouvait à Mazamaza. Il s'est trompé. Mazamaza c'est le prototype des gares africaines. Bruits, désordres, chaos... et que dire insécurité, banditisme, délinquance. Alors que des coxeurs tentaient de nous retirer nos bagages et de nous faire monter dans des bus en partance pour l'intérieur, j'entendais non loin de là des coups de feu. Personne ne s'en souciait. La vie continuait normalement. Si c'était à Lomé, le monde aurait pris les jambes au cou. On m'a expliqué que cet "incident" est tellement courant au Nigéria que personne n'en prend garde.
De Mazamaza, j'ai eu la formidable occasion de prendre une seconde fois un taxi-moto. Nous étions à trois sur cet engin qui filait à vive allure. Le motocycliste avait reçu des consignes fermes. Ne pas perdre une seule seconde parce que le car en partance pour le Togo n'attendra pas le passager que je suis...
Une fois arrivée au terminal, une autre aventure m'attendait. Celle-là, je vous la conte prochainement.
mercredi 16 juillet 2008
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