mardi 14 octobre 2008

La Bourse expliquée aux nuls

Mon compatriote, Jean-Baptiste Placca n'en finit pas de me surprendre depuis qu'il officie comme chroniqueur à Radio France Internationale. Un genre journalistique que j'affectionne particulièrement. D'ailleurs à l'origine de ma percée alors que je faisais mes premières armes dans la profession. Passons.

La dernière chronique de M. Placca est intitulée "Bienvenue dans le monde de la Bourse !". Elle s'inspire d'une histoire racontée par un autre compatriote, l'économiste Nadim Michel Khalife. Je vous en propose ici l'essentiel.

Un inconnu débarque, un jour, dans un village et annonce à ses habitants qu’il est prêt à leur acheter des singes pour dix dollars l’unité. Aussitôt, les villageois vont à l’assaut de la forêt, capturer des singes, par centaines et par milliers. Peu à peu, la population des primates s’amenuise, et les villageois doivent réduire la cadence.

L’inconnu annonce alors qu’il paiera désormais 15 dollars par singe. Motivés par cette nouvelle offre, les villageois redoublent d’ardeur dans la traque de ce qui reste de singes dans la forêt. Tant et si bien qu’ils n’en trouvent bientôt plus un seul. Le prix d’achat est porté à 20 dollars, mais il n’y a vraiment plus de singe dans la forêt. C’est alors que l’inconnu propose le prix de 50 dollars par unité, en prévenant qu’il va devoir s’absenter, laissant à son assistant la charge d’acheter leurs captures.

Dès lors qu’il a le dos tourné, son assistant rassemble les villageois et leur indique les cages, avec les milliers de singes que leur a achetés son patron. « Si vous le voulez, leur dit-il, moi, je vous cède ces singes, à 35 dollars l’unité. Ainsi, lorsque mon patron reviendra, vous pourrez les lui revendre à 50 dollars ». Les villageois, aveuglés par la perspective de cet enrichissement facile, sortent toutes leurs économies, vendent leurs biens pour racheter les singes. Le magot encaissé, l’assistant disparaît dans la nuit. On ne le verra plus. Ni lui, ni son patron. Dans le village, rien que des singes, courant dans tous les sens. Et Nadim Kalife de conclure son histoire par un édifiant : « Bienvenue dans le monde de la Bourse ! ».

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Source: http://rfi.fr/actufr/articles/106/article_73359.asp

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